mardi 6 septembre 2011

Premiers pas à Jogja


Bonjour, ou plutôt bonne nuit, pour vous qui dormez quand je me réveille au son de l'appel du muezzin !



Désormais loin de Paris, de Besançon, de ma « douce France », me voilà arrivée à Jogjakarta (ou Yogyakarta), capitale culturelle -et étudiante !- de Java, Indonesia. Moins d'une semaine après mon atterrissage, je peux déjà dire que cette année sous les tropiques s'annonce très forte, avec son lot de découvertes à partager : photos, rencontres et histoires de mon quotidien parfois déroutant sont au menu de ce blog . A moi donc de vous donner le goût de l'Indonésie, pour des visites éventuelles ou une invitation au voyage !



Arrivée à Jogja après 28 heures de vol où j'ai fait mes premières rencontres indonésiennes (et française !), débarquement de nuit sur le tarmac de l'aéroport. Il n'est pas encore 19heures, mais ici, la nuit tombe tôt (18 heures) et rapidement, tout en restant très douce -bonheur de pouvoir rester dehors en T-Shirt jusqu'à minuit, sans rien d'autre à craindre que les moustiques !



Premières rencontres à l'aéoroport de Koweit, amie française partant étudier la musique traditionnelle de Java, et indonésiennes revenant de la Mecque !


Difficile d'être perdue, même dix minutes après avoir posé le pied sur le territoire indonésien : le chauffeur de taxi me donne son numéro en cas de problèmes, je suis accueillie par le propriétaire de mon kos, et Mirka, ma coloc polonaise -la seule étrangère, moi compris, de la maison- m'emmène manger mon premier « nasi goreng », plat national.
En quelques jours, notamment grâce à Mirka et Couchsurfing, j'ai pu rencontrer des Indonésiens, des étrangers de passage ou bien installés, qui m'ont guidé à leur façon dans Jogja.

Ici, la rue s'anime tôt, envahie par les kali lima (vendeurs des rue), les petites échoppes où se pressent les passants, à mesure que le soleil chauffe les trottoirs (30°c déjà en début de matinée !)
Un défilé de couleurs, de sons et de saveurs , du soir au matin, s'offre au promeneur en route pour visiter la ville, ses nombreux monuments et ses recoins cachés. Reste à parvenir à circuler sans encombres, car marcher est une lutte, notamment pour traverser, et chaque intersection franchie est une victoire contre un flot de « motorcycles », de bus, de taxis, de becak et même de carrioles tirées par des chevaux (andung). 


Un becak, le vélo de mes rêves, si j'y ajoute un plateau de vitesses !
 

Les petites rues tranquilles, loin des grands axes, donnent un aperçu de la dolce vita à l'indonésienne : petites maisons de maximum un étage (où l'on se déchausse avant d'entrer), avec salle de bain extérieure et jardin abritant des arbres locaux, bananiers, manguiers, arbustres équatoriaux... C'est d'ailleurs la saison des mangues, et j'ai pu faire ma propre récolte chez une amie indonésienne.

J'ai la chance d'habiter dans une rue calme, avec de nombreux arbres, quelques poules, à quelques mètres seulement de la Jl Kaliurang, grosse avenue sur laquelle se situe aussi mon université, UGM, à seulement 1/4 d'heure de marche de mon kos (kos : résidence privée pour étudiants, le mien étant "only for females", nous sommes donc une dizaine de filles).


Ma rue !

Et la Jalan Kaliurang, à côté de chez moi.                           







UGM, où je me suis perdue plus d'une fois !
Mes amis indonésiens se déplaçant à scooter, je m'y suis mis aussi (en tant que passagère, pour l'instant !), et je le reconnais, moi qui sais tout juste conduire une voiture, je suis désormais adepte des ballades à motorbike, qui réduisent aussi les distances. Jogja est en effet une ville très étalée, et je n'ai pas encore saisie la subtilité du système des « Transjogja », bus publics aux parcours et arrêts incompréhensibles, qui m'emmènent dans des destinations inconnnues.


Superbe alignement nocturne de scooters, dans la Jalan Malioboro, rue principale où s'entasse les magasins de batik -tissus indonésien.


J'ai bien sûr testé la nourriture indonésienne, qui est savoureuse, épicée, et surprenante : je suis dans l'incapacité de savoir ce que je mange, les menus étant écrits en bahasa indonesia, mais je n'ai eu que des bonnes surprises ! J'ai particulièrement aimé le bakso, une sorte de soupe locale avec des boulettes de viande, vendue dans la rue, que nous avons englouti avant d'aller au théâtre -petite précision, c'était une pièce en javanais qui devait être très drôle, puisque le public riait aux éclats, ce qui nous faisait rire à notre tour. Les Indonésiens aiment rire, et je suis particulièrement chanceuse, puisque ma taille les fait s'esclaffer quand ils me voient dans la rue : à chaque fois que je sors, j'ai donc droit à mon lot de sourires !

 Cette semaine, c'est encore les vacances, pour moi, mais aussi pour les Indonésiens, qui ont fêté l'Idul Fitri (l'Aïd el-Fitr ou fin du ramadan) juste avant mon arrivée. J'en profite pour bouger, aller à la rencontre de Jogja et de ses habitants, et commencer à pratiquer mon bahasa -beaucoup de progrès à faire ! Récit à suivre... :)

ps : Teman's of Jogja ? Amis de Jogjakarta, of course !




 






















6 commentaires:

  1. Emeline pOOOOwa, je poste le premier commentaire!
    Très heureuse ma petite Tiph, de te savoir en sécurité dans ton logement indonésien, loin de tous ces énergumènes libidocentrés que l'on appelle communément les "garçons". Tatie Emeline est fière de toi, tu es une vraie petite débrouillarde, et je te vois déjà aller à fond sur un scooter. Tiphaine va nous revenir en blouson en cuir avec une clope au bec, oooh yeah Johnny?! On y croit!
    Ce blog s'annonce bien, continue à poster, j'aime bien commenter^^

    Bisous aus Deutschland

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  2. Bravo Tiphaine, j'adore lire votre récit et vos photos qui reflètent bien le mode de vie indonésien. Cela me fait vraiment rêver.
    J'ai eu le lien de votre blog par Anne-Sophie, je suis la maman de Mathilde qui vient d'arriver à Pangandaran.
    Bravo les filles, rien ne vous arrête.
    Je vais être fidèle lectrice pour avoir de vos nouvelles et je vous souhaite "all the best" pour vos aventures dans ce magnifique archipel.
    A bientôt pour la suite des évènements...
    Claire de Lille (ex bisontine)

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  3. Ah ma Tiphaine... t'es la meilleure!! :D
    Tes récits me font rêver et me rappellent des odeurs, des images, des saveurs asiatiques connues il y a longtemps! (moi aussi j'ai ri sur le passage sur les "indonésiens qui s'esclaffent de ta grande taille" ;) )
    Je suis sûre que tu vas très bien te débrouiller je continuerai à lire tes récits et t'enverrai un mail soon pour te raconter quelques de mes aventures parisiennes (oui, mparce que tu me connais, même à Paris, j'arrive à vivre de sacrées aventures ;P)
    Tu vas me manquer cette année !!!
    Allez, je m'arrête et t'envoie un mail pour éviter de spammer la page ^^
    Nina :)

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  4. Tu gères grande soeur! Amuse toi bien, même si tu nous manques.. Ton blog fait rêver. On se skype bientot. Bisous
    banou

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  5. Premier panorama de l'Indonésie qui donne l'eau à la bouche ! Maintenant j'ai terriblement envie de quitter le sous continent indien pour me rendre sur ton île et découvrir encore un nouvel univers (ah la soif des voyages ne s'apaise jamais ^^) !
    En tout cas ca fait plaisir d'avoir de tes nouvelles chou (j'ai aussi reçu ta carte) !
    J'attends la suite avec impatience !
    Plein de bisous

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  6. héhé, je retente de mettre un commentaire sur ton blog mais je suis po douée en informatique parfois.je pense souvent à toi sur ton bout de monde là bas, ça a l'air drôlement chouette! En tous cas,bon week end, attention à la lave ( je sais pas s'il est encore actif!)! Bisouille

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