samedi 17 septembre 2011

Déambulations dans Jogja

Après plus de deux semaines à Jogja, je commence à prendre mes repères dans la ville, et à pouvoir me balader -en motorbike avec des amis, ou à pied toute seule.
En effet, les Indonésiens n'aiment pas marcher, et toutes les raisons du monde sont prétexte à éviter l'effort d'aller à pied -jalan kaki : la chaleur, le trafic, les gens, les dangers -inexistants-, les distances, qui vues par des yeux indonésiens s'agrandissent. Pour un peu, et j'aurai l'impression d'être une championne de marathon -ce qui n'est pas encore le cas, même si je ne désespère pas... !

C'est pourtant à pied que j'ai fait mes plus belles découvertes, et la lenteur de la marche permet de savourer les petits détails, d'observer la rue et ses habitants. Le sud, notamment, aux alentours du Kraton -palais du sultan, est un de mes endroits préférés, avec ses petites rues calmes aux maisons traditionnelles. Bien-sûr, il est facile de se perdre, mais c'est un plaisir de déambuler un peu au hasard, particulièrement quand la nuit commence à tomber, et que les appels à la prière se font écho.
Il faut cependant reconnaître que plus l'heure est tardive (en Indonésie, 18 heures !), et plus les regards se font insistants : une bule, toute seule dans la grande ville ? Perdue ou bien trop curieuse ? La limite est toujours difficile à trouver, et dans les deux sens : si je mitraille les rues de Jogja, je suis en retour moi-même un objet d'attraction. Après l'arroseur arrosé, la touriste photographiée : autant sourire de mon statut de star locale, qui me change de l'anonymat du métro parisien !

Reste maintenant à apprendre à maîtriser les codes de la politesse, très importante dans la culture javanaise, et qui, avec la connaissance du bahasa, me permettront de mieux comprendre Jogja, qui m'accueille déjà les bras ouverts : concerts de jazz avec les musiciens indépendants locaux -Indonésiens avec dreads, tatouages, et ukulélés, un spectacle en soi ! ; musique et arts dans la rue ; nombreuses galerie ; warungs cachés mais délicieux ; fêtes à l'indonésienne ; sans parler de l'ambiance à l'université...
mais c'est une autre histoire !


 
  
Un warung makan, petit restau en plein air, où les plats sont simples mais bons !

































Une carriole de kaki lima, surmontée par une affiche pour les prochaines élections régionales

Le street art n'est pas réservé aux murs de Paris !

Conducteur de becak réparant sa roue

Marchandages de batik, le tissu traditionnel

Au Pasar Beringharjo -marché principal, détail d'une étale. J'ai eu la chance d'avoir un vieux vendeur pour guide, qui m'a fait goûter, sentir, admirer les mille et une merveilles de cette caverne d'Ali Baba !
Taman Sari, ensemble de piscines où le sultan de Jogja pouvait admirer ses nombreuses épouses

Un petit monstre de Taman Sari, destiné à faire fuir les voyeurs importuns ?

1 commentaire:

  1. Non, le street art n'est pas réservé aux murs de Paris, Paris est même en retard sur la question mais on parlera de Berlin plus tard... et ailleurs^^
    Je veux la même piscine pour admirer tous mes hommes! je trouve le principe très intéressant :) Donc ton devoir de l'année: me ramener la pisine du sultan pour mon futur studio parisien de 10m². Ça marche?!

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