Les diverses groupes ethniques ne sont pas vraiment mélangés, mais la coexistence est consensuelle, ce d'autant que les minorités parlent malais et anglais, en plus de leur langue maternelle –non non, je ne me suis pas mise au chinois, essayer de parler le dialecte malais est amplement suffisant ! D'après ce que j'ai vu, seuls les malais chauvins et musulmans fondamentalistes -assez nombreux malheureusement, il suffit de lire le journal conservateur du coin pour s'en rendre compte- représentent une menace pour la communication interculturelle.
Après avoir logé chez une Chinoise, un Nigérien marié à une Malaise, été pris en stop par un Indien, mangé des raviolis chinois, du poisson pêché par des immigrés philippinois et des gâteaux malais traditionnels, j'ai pour ma part décidé de me convertir au multiculturalisme asiatique, du moment qu'il s'accompagne de respect mutuel et de liens civiques :)
Sabah, plus pauvre que la Malaisie péninsulaire, est une région en plein développement, ce qu'on a rapidement compris en vadrouillant en stop pendant quelques jours : des routes autoroutes en construction, des villes (ou plutôt des assemblages de préfabriqués) qui s’agrandissent, et des forêts qui rétrécissent... C'est bien dommage, car les paysages sont vraiment magnifiques, surtout quand on s'éloigne de la côté urbanisée : des chaînes de montagne recouvertes d'une végétation très dense, avec parfois quelques rivières ou rizières, et des « kampung », petits villages où habite une poignée d'habitants.
Faire du stop était une partie de plaisir : deux « bule » avec le sourire, c'est l'attraction, on a attendu au maximum dix minutes. Un soir, seulement, la nuit est tombée un peu trop vite, et on n'a pas réussi à atteindre notre destination. On a du coup dormi dans la cour d'une école de campagne, après avoir demandé la permission au chef du village. Seule condition : lever le camp le lendemain avant six heures et l'arrivée des élèves !
On the road ! |
Côté camping, pour le charme, ma préférence va à une plage déserte qu'on a trouvé sur la côte -et on s'est fait rattrapé dans la nuit par la tempête... la tente était prête à s'envoler !
Pour le confort, sans hésitations, le terrain de foot de Tenom, une petite ville proche d'un « parc naturel » (mais pas sauvage), où l'on a dormi comme des rois, après quelques verres d'alcool de riz offerts par des patriarches chinois croisés dans un boui-boui local.
Le calme avant la tempête |
Pour le confort, sans hésitations, le terrain de foot de Tenom, une petite ville proche d'un « parc naturel » (mais pas sauvage), où l'on a dormi comme des rois, après quelques verres d'alcool de riz offerts par des patriarches chinois croisés dans un boui-boui local.
Cette première étape du voyage s'est achevée par un passage au mont Kinabalu, que nous avons, il faut bien l'avouer, seulement contourné, à bord d'un camion. En effet, pour atteindre le sommet de 4095 mètres, le plus grand de l'Asie du Sud-Est, il faut payer plusieurs centaines de ringit, ce qui n'était pas vraiment dans la philosophie de ce roadtrip.
Après plus d'une semaine sur la route, on était suffisamment affreux, sales et fatigués (mais pas méchants!) pour avoir envie de se la couler douce à la plage... Rejoints par la sœur de mon ami et son copain, venus tout droits de Suède, nous sommes partis pour les îles Mantanani, à 40km au large de Kota Balud, un peu plus au Nord. Forcément, c'était plus touristique, mais ça se comprend : une mer transparente avec plein de jolis poissons, un village de pêcheurs animé par des ribambelles d’enfants, un ciel étonnant, de très belles plages avec des baigneurs et des vaches...
Un petit coin de paradis, où j'ai fait mon baptême de plongée, rendant visite aux étoiles de mer et aux coraux que les rejets d'hydrocarbures de l'installation off-shore située non loin de là n’ont pas encore abîmés... Ce n’est pas la lumière du phare qui clignote le soir, mais celle de la plate-forme qui continue à pomper le pétrole ou le gaz naturel au grand large tandis que le soleil se couche.
Toutes ces richesses naturelles, or noir ou manne verte des palmiers à huile -la Malaisie est le premier producteur mondial d'huile de palme-, c'est ce qui a permis au pays de se développer,ce que nous ont confirmé les gens qu’ont a rencontrés. Mais le gros des bénéfices va aux grandes entreprises et non pas aux habitants locaux, chassés de leurs terres, et je doute que ce système soit viable, à long terme...Or les Malais ont tout intérêt à préserver leur patrimoine naturel, s'ils veulent attirer l'argent des touristes, de plus en plus venant d'Asie (ah, les nouvelles classes moyennes chinoises!)
Après une escale à Jakarta pour la bonne cause (inscription pour les élections 2012), et ayant survécu à l’affrontement avec la ville moderne dans toute sa splendeur : bouchons monstres, immeubles sans charmes, arnaques et gens pressés..., me voilà désormais de retour à Jogja. Pour un mois seulement, le temps de finir le semestre et de fêter Noël avec de la visite d’Inde et des Philippines, avant de m’envoler en janvier pour Bangkok.Un mois en Thaïlande, je pense qu’il y aura matière à alimenter mon blog... !
cést tres bon tapi aku tidak mengerti! :D :D
RépondreSupprimerhenry
yah, segera aku menulis semua di bahasa Indonesia/Inggris/Swedia ;)
SupprimerThe pictures especially are beautiful :p